lundi 25 février 2008

LA GRÈVE A COCHABAMBA-----2500m

Nous avons passé la nuit à Cochabamba après notre piste infernale mais les ennuis continuent ,le lendemain en quittant la ville aux abords de la banlieue  nous sommes detounés dans des quartiers sinistres encombrés de véhicules.Nous ne savons pas ce qui se passe, on pense à des travaux sur la route principale ou à des inondations dues à la pluie qui dégringole depuis la nuit. Nous nous contentons de suivre les voitures.C'est au premier barrage que nous apprenons qu'il s' agit d'une grève et que nous aurions mieux fait de rester en ville. Mais trop tard! impossible de faire demi tour. Alors on avance au grès de la fantaisie de quelques petits malins qui passent à travers des villages sinistres sur des routes détrempées des champs inondés, traversant des rios mais à chaque fois nous retrouvons des  barrages sauvages montés par des paysans pour gagner quelques pesos. Jusque là nous n'avons fait qu'une vingtaine de k ms et nous ne savons même pas où nous sommes. alors on suit!






e
Nous finissons enfin par retrouver la route principale avec un vrai barrage officiel Le temps s'est amélioré et il fait même très chaud. Malgré notre situation d'otage il règne ici un petit air de foire. Les gens déambulent avec les enfants pour acheter quelques boissons et des beignets.

En attendant la levée du barrage on en apprend un peu plus sur cette grève qui secoue  le pays. A cause des tensions politiques et sociales il y a régulièrement des manifestations. "La guerre de l'eau" n'est toujours pas éclaircie malgré les promesses du gouvernement à ne pas la privatiser et d'autres revendications sont en jeu. Bref! ce n’était pas très clair. De toute façon les Boliviens sont les rois de la grève. La levée du barragest prévu à 18h nous prenons notre mal en patience, ça fait presque 5h que nous sommes là à quelques km de Cochabamba. Vers 19h toujours rien, la police nous propose de suivre un pick-up pour nous sortir de là. Alors nous voila repartis trop contents  pour une autre aventure, sans réfléchir que nous pourrions y laisser notre vie car ce pays le plus pauvre d’Amérique du sud est connu pour sa délinquance. On grimpe des buttes glissantes on traverse un rio on passe à travers champs on a du mal à suivre le pick-up qui visiblement a l'habitude de ces randonnées .Sur le plateau arrière une bande de jeunes gens se marrent en nous regardant, nous ça ne nous fait pas rire du tout. Notre voiture fait des bonds dans un bruit infernal de casseroles qui dansent la samba dans le coffre.On n'a pas envie de casser notre toyotte. Finalement on se retrouve de l'autre côté du barrage on remercie notre guide ,on lui donne un peu d'argent  la route est complètement  libre devant nous, nous sommes sains et saufs et la nuit est là. OUf!!!!





Aucun commentaire: